Il est curieux de voir à quel point, même dans un moment de danger physique, notre esprit peut s’appliquer à interroger ou analyser ce qui se passe autour de nous. Ce moment de suspension, de ralenti du temps, durant lequel en une fraction seconde, toutes les possibilités passent devant nos yeux.
A plusieurs reprises, il se surprend à être plus concentré sur la dame au t-shirt vert du premier rang ou à l’homme qui tousse au loin, au lieu d’envisager la meilleure façon de réaliser la figure. D’autres fois, c’est le cerveau qui tente d’analyser en quelques secondes les innombrables manières de chuter et de se rattraper sans se blesser.
Ou encore durant ces moments d’extrême fatigue, quand la folie due à l’épuisement, lui donne le sentiment d’avoir neuf vies.
A l’inverse, il y a certains jours où, rattrapé par les responsabilités familiale, la peur le tétanise. Comment s’élancer dans une acrobatie si dangereuse en ayant si peur peur de mourir et d’abandonner son enfant ?
Toutes ces expériences, étonnamment, finissent toujours d’une agréable manière. L’acrobatie se fait, le public applaudit et Lucas n’a qu’une envie : recommencer…